Titre : Salazar
Date : septembre - octobre 2024
Dimensions : 14 x 10 x 8 cm
Matériaux/technique : grès émaillé et cuit au bois, ruban, plaques et modelage.
Son histoire :
Salazar est très routinier, alors comme tous les jeudis matin, il se dirige vers la boulangerie pour
acheter son croissant. Il croise Jeannine au deuxième carrefour. Ils se font un signe de la main,
dansent une petite gigue et reprennent leurs chemins respectifs. Une fois arrivé à la boulangerie,
il se dépêche de commander son croissant. Dans les douze secondes précises il est servi et rentre
chez lui à grands pas. Là, dans sa petite salle à manger, il engloutit son croissant en trois
bouchées, enfile ses bottillons en cuir et fonce vers la bouche de métro. Son travail l’attend à
seulement trois arrêts du terminus. Il court jusqu’au bureau et commence sa journée de travail. Il
est maintenant 19h et sa journée est finie. Il rentre chez lui en se retapant les quinze arrêts de
métro. Il soupe un repas à moitié tiède.
Salazar, c’est l’oncle, le gars du coin qui demande “comment ça va?” au caissier. On se demande ce qu’il fait de son temps libre. C’est ce gars désabusé par la vie.
Mais le dimanche matin, il se lève tôt. Il enfile son costume, prend son haut-de-forme, sa canne et va chercher dans la cuisine sa pochette en coton. Il y glisse tous ses croûtons de pain, y ajoute un mix de graines de qualité et sort de sa démarche décidée. Le dimanche, au lieu de prendre à droite comme en semaine, il prend à gauche et traverse le pont. Les graviers craquent doucement sous ses pieds, les oiseaux chantent, ça sent bon la terre après qu’il ait plu et maintenant le soleil brille. De l’autre côté du pont se trouve une belle place aérée avec des petits pavés bien polis. Il y a de grands arbres et Salazar est enchanté. Au printemps il peut scruter les branches pour y découvrir des nids. Il n’y a pas un chat car la journée vient de commencer mais ça chante, ça piaille, ça crie dans tous les sens. Toute la place est animée par les gazouillis des oiseaux. Il s’approche d’un grand hêtre et s’assied sur le banc près de ses racines. Déjà une nuée d’oiseaux s’approche à grands coups d’ailes. Salazar ouvre sa pochette et c’est la ruée. Flip, flap, ça gigote dans tous les sens. C’est la ruée vers l’or. Quelle joie !! Le sourire de Salazar se joint à tout ce petit monde, à tous ces doux sons.
Salazar c’est ce gars du coin qui a toujours le sourire aux lèvres, avec une étincelle dans le regard. Et on se demande bien si c’est par hasard.
Description physique : Salazar est petit, il mesure entre 1m20 et 1m30. Il est trapu, son corps ressemble à un vieil arbre noueux mais il est toujours très propre sur lui. Il porte tous les jours son costume trois pièces avec des motifs végétaux très recherchés et pour les jours spéciaux, il met son costume blanc. En plus de ses costumes, il aime porter des hauts-de-formes et se promène toujours la canne à la main.